La notion de luxe est souvent abordée à tort et à travers suivant les discussions et les contextes. J’ai mené des petites recherches et nous allons, ensemble, recentrer le cloché au milieu du village et éviter tout abus de langage. Qu’est-ce que le luxe ? voilà la question de cet article.
Selon les définitions les plus fréquentes, le luxe est principalement décrit de deux manières différentes.
- Un mode de vie principalement caractérisée par des dépenses consacrées au superflu.
- Un bien ou un service relativement coûteux.
Tels sont les définitions du luxe. Pas très explicites… Définissons correctement ce qu’est le luxe de nos jours, le luxe accessible.

Un tout
Le luxe est un tout, un ensemble de plusieurs éléments bien différents les uns des autres. Quels éléments ? L’architecture, les matériaux, les produits, trois éléments qui confèrent une certaine ambiance, ambiance souvent caractérisée par l’élégance ainsi qu’une certaine attitude et un certain style de vie.
Ce qui était réservé à l’élite d’antan est accessible à n’importe qui aujourd’hui, tout ce qui n’est pas nécessaire à la survie pourrait être considéré comme du luxe, mais ce n’est pas le cas. Attention à bien placer les limites entre un objet, un style de vie ou tout autre, de luxe ou non.
Ce qui est possible aujourd’hui, c’est d’avoir accès à des morceaux de ce que l’on peut appeler le luxe. Un simple exemple ? Un sac ou un porte-monnaie de couturiers français reconnus ou alors conduire de belles voitures allemandes sans avoir besoin de les acheter cash. Le développement de l’économie, des marques, provoquent ces accessibilité inexistantes de l’époque. Ce développement créé un univers de désir, d’épanouissement, d’image et d’élégance, un monde matérialiste mais conscient.

Le luxe 2.0
Fondamentalement, il n’y a pas de « versions » du luxe, mais un contraste affolant. Jadis, le luxe n’était réservé qu’à une partie de la société. Le luxe avait un effet ostentatoire et prestigieux, un moyen d’attirer l’attention sur soi-même tout en se montrant, en montrant sa réussite.
Aujourd’hui, la démocratie nouvelle apporte un nouveau visage au luxe, plus dans le vêtement que dans le monument, l’élégance vestimentaire. Elégance vestimentaire, qui ne demande plus de posséder des millions. Un luxe qui apporte une démesure de l’attention aux détails.

Le luxe inaccessible existe toujours, et existera tant que la réussite sera l’objectif pour les plus ambitieux de notre temps. Le luxe exclusif existe toujours.
Dans cette notion de luxe 2.0, il est important de ne pas penser que le luxe accessible est aussi exclusif que ça. Depuis 40 ans, le luxe est entré dans une phase hyper-moderne, tout comme la société. Le prestige de masse permet, aujourd’hui, au grand public de s’offrir des pièces de créateurs ou des biens autrefois réservés.
Le luxe, tel qu’il parait aujourd’hui, est premier un désir d’appartenance à une classe, ce que les grandes marques ont vite compris en proposant des produits accessibles pour que chacun puisse arborer ces signes.
Mais face à ce luxe dominateur se développe un nouveau luxe qui n’est pas lié au prix, mais à la rareté: prendre son temps, se nourrir mieux, s’occuper de soi. Ce sont des petits luxes de bien-être que la plupart peuvent s’offrir: un thé exceptionnel, des produits bio un peu plus chers, une douce étoffe en cachemire, ou n’importe quelle frivolité seulement destinée à se faire plaisir…
Ce luxe est épanouissant, car on le choisit pour soi et non pour s’identifier à l’autre. Il n’est ni lié aux marques ni à l’apparat, et reste affaire de goût personnel. Ce luxe-là est un vrai luxe d’ouverture qui permet d’affirmer son identité.

Voilà ce qu’est le luxe de nos jours. Le luxe d’autrefois, inaccessible pour la plupart, doit rester un pouvoir pour affirmer sa réussite et son appartenance sociale et culturelle.
Jérémy